Enfin un peu de nature!

Après une petite heure pour se reposer d’une matinée agitée, je décide de sortir de la CharterHouse pour arpenter les rues de l’étrange ville chinoise.

Trois objectifs alors (rien de plus simple) :

  • MANGER!
  • S’acheter une carte de transport
  • Trouver un plan des bus
  • Aller au Victoria Peak

Pour remplir le premier objectif, je décide de me ballader un peu dans le quartier de l’hôtel d’autant qu’après lecture de mes fantastiques guides, il parait que c’est à faire. Il est assez évident en effet en parcourant la célébrissime Wei Chan Road que l’on est en chine (ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres endroits, je reviendrai sans doute là-dessus demain) : La rue est bruyante (oui j’insiste), tout le monde court partout à tel point que j’ai sérieusement l’impression d’être la seule personne qui ne sait pas quoi faire et pire encore qui ne comprend pas grand-chose au fonctionnement des principaux commerces…
Bref, toujours est-il que l’endroit a été trouvé et comme j’ai souvent rigolé quand les Chinois le faisaient à Paris, je tends la perche à une vengeance bien méritée :

Ce repas avait le mérite d’être bon marché et d’être dans un lieu sans la trace d’un Occidental. La suite de ma ballade me confirmera en plus que ce poulet entier bouilli est assez répandu. Le ventre plein, je peux attaquer le deuxième objectif qui ne présente encore moins d’intérêt que le poulet ébouillanté et a donc été honteusement censuré par le rédacteur en chef de ce blog.

Arrive maintenant l’objectif le plus passionnant de la journée ou du moins celui qui aura pris le plus de temps. Il fait suite à une phrase énigmatique du Guide du Routard :

Ou bien se procurer le listing Major Bus Routes on Hong Kong auprès des bureaux de HKTB

À Hong Kong, les bus sont comme dans beaucoup de villes numérotés et les arrêts sont répartis un peu partout sur les routes. Le réseau est particulièrement dense et étant bon marché, ce moyen de déplacement est très adapté à la visite. Or sans liste des bus et destinations, il apparait difficile de trouver le bon moyen de rejoindre un point éloigné. C’est justement ce que propose ici le célèbre guide. Par manque de chance, il n’est pas expliqué dans le paragraphe ce qu’est « HKTB », il est temps de faire preuve d’initiative.

L’hypothèse la plus plausible me paraît être qu’HKTB désignerait la société de bus de la ville : Hong Kong Tramway and Bus. Ce ne sera évidemment pas cela et le fait que le serveur du restaurant où j’ai comblé ma faim n’a jamais entendu ce sigle aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Qu’à cela ne tienne! Le terminal de bus le plus proche est à « Central », à deux stations de métro. Fort de mon expérience piétonne de la veille, je décide bien entendu de retenter le coup et de rejoindre ce garage poussé par cuisses et mollets.

Cette escapade prendra environ deux heures, mais me permit de découvrir plusieurs bonnes habitudes du bon piéton hongkongais. D’abord, j’ai vite cessé de m’embarquer dans des rues vides : vu la population du pays, le fait qu’il n’y ait personne dans une rue est plus probablement dû au fait qu’elle ne manque nulle part qu’a une quelconque raison de fréquentation. Il n’est pas exact de parler de rues qui ne mènent nulle part, ce sont plutôt des trottoirs qui disparaissent. En bon français, j’ai pris l’habitude depuis mes plus jeunes années de parcourir les rues sur les trottoirs laissant sagement le milieu de la route aux véhicules. Si les trottoirs existent bien à Hong Kong, ils sont beaucoup plus décoratifs (ces propos tiennent surtout pour l’ile de Hong Kong). Le meilleur moyen de se déplacer à pied est d’utiliser des « tunnels » surélevés dont l’ile est remplie.

Il est parfois nécessaire pour atteindre ledit couloir d’entrer dans un bâtiment privé, mais cela ne pose de problème à personne à priori. Une fois connue cette « coutume », les déplacements sont beaucoup plus aisés et surtout un peu moins bruyants.

Il n’en reste pas moins peu évident d’aller dans la direction que l’on voudrait et surtout de trouver l’entrée des fameux tunnels. C’est en cherchant à résoudre ces problèmes que j’entre dans un luxueux hôtel et emprunte un Escalator. Passe une trentaine de secondes (réfléchissez bien, dans un escalator c’est long) et je commence à réaliser que cet élévateur monte bien haut. Une première sortie approche, mais la fin de la montée reste cachée par un angle mort malheureux, je décide donc de remettre à plus tard la recherche de ce foutu plan de bus et continue la montée. Pour info, HKTB veut dire Office du tourisme, c’est vrai que c’est mieux comme cela, merci le routard! Je n’ai toujours pas le plan…

La montée mène finalement à un parc dont je n’aurais jamais imaginé l’existence! Fini les bruits de voiture et bienvenue aux chants d’oiseaux.

Je découvre enfin le deuxième visage de cette ville : la nature. La végétation y est verdoyante sûrement du fait de la forte humidité ambiante. Et certains lieux, perdu au milieu des immeubles conservent au maximum cette végétation.

Une fois le parc traversé, je rejoins la station Central où l’on peut prendre un bus pour monter sur « The Peak », la plus grande montagne de Hong Kong. Je suis passé par quelques églises à l’architecture très originale, mais n’ai pas eu la présence d’esprit de prendre des photos.

Tout autant que le Hong Kong Park, le pic Victoria (son autre petit nom) présente toute l’ambiguïté de la ville. C’est une montagne entièrement recouverte d’une forêt dense où sont érigées en son sommet quelques villas pour privilégiés. Le côté très étonnant est surtout qu’a été construit un énorme centre commercial de six étages en haut comme pour exprimer la volonté de pouvoir consommer tout en appréciant la nature… Celui-ci a quand même l’avantage de proposer, moyennant finance, la seule vue dégagée et non privée de la perspective et autant dire que c’est assez impressionnant. Sommet du kitch, le point de vue était accompagné d’une musique pour pouvoir mieux apprécier le point de vue. N’hésitez pas à la lire en regardant les photos, on s’y croirait!

Pour avoir une telle vue, il fallait bien six etages :

Une fois le shooting photo terminé, je suis redescendu en prenant le tramway historique. Le tracé est assez amusant, cela fait presque montagne russe :

Par contre, passant au milieu de la forêt, la vue est beaucoup moins passionnante qu’en bus.

La journée s’est enfin terminée par un petit tour de ferry pour aller sur l’autre ile afin de profiter de la « Symphony of lights ». Qui consiste, chaque soir à 20H, à une animation lumineuse des principaux grattes ciels de l’ile de Hong Kong. Autant dire que j’ai été déçu, si les lumières des immeubles sont étonnantes, je n’ai pas vraiment vu d’intérêt à les regarder spécialement à 20H….

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