Dernière journée au festival, après tant de pièces, tant d’émotion, un peu de repos avec une journée qui commença tard et finissait tôt (train oblige). Peu de spectacles, mais beaucoup de qualité que je m’en vais détailler de ce pas!
Pour en finir une fois pour toutes avec la culture
Woody Allen fait partie de ces auteurs très connus qui ont écrit beaucoup de livres, de pièces, de films… L’un de ces livres fait partie de mes livres préférés et j’invite toute personne qui aime le style Allen (ou qui ne le connait pas) à le lire, il s’agit de : “Pour en finir une fois pour toutes avec la culture / Dieu Shakespeare et moi” (en fait il s’agit de deux livres rassemblés en un). La première pièce de la journée proposait de mettre en scène le premier des deux ouvrages. Elle était interprétée par Hélène Poulain, Jean-Michel Boch, Michel Robin, Jacques Rebouillat et mise en scène par Olivier Labiche.
Le pari était osé : “Pour en finir une fois pour toutes avec la culture” est une succession de textes de taille variables sans forcement de lien entre eux. On passe du magnifique “Pour en finir une fois pour toues avec le roman policier”, polar ultime s’amusant de tous les codes de ce type de romans à des simples citations amusantes. Il y a heureusement des pièces de théâtre comme “La mort” auxquelles se raccrocher, mais donner une cohérence à cet univers et retranscrire sur scène et dans les décors tout l’univers n’est pas aisé.
Macassar Théâtre, qui officiait à Avignon ce jour-là a parfaitement rempli le contrat en proposant de très beaux décors et un jeu très crédible d’autant plus du fait du nombre de personnages. De plus, une bonne partie de la représentation était la mise en image du fameux roman policier ultime, aussi drôle que fidèle au texte. Je suis donc très content d’avoir été voir cette adaptation du fameux texte de Woody Allen!
Pacamambo
Il y a beaucoup de façons de consulter le catalogue du festival du Off d’Avignon. On peut le faire par heure, par compagnie, par théâtre ou, comme cette fois-ci, par auteur. Wadji Mouawad est un auteur que j’apprécie tout particulièrement. Je l’ai découvert en allant voir sa trilogie théâtrale “Littoral”, “Incendie” et “Forêts” (une douzaine d’heure de théâtre passant presque comme une lettre à a poste) et j’ai continué à l’apprécier avec son dernier livre Anima qui sera probablement l’objet d’un prochain article (si j’arrive à finir ce foutu bouquin pas disponible en version électronique!!!). Je cherche donc si un de ses textes est interprété à Avignon et tombe sur “Pacamambo”, interprété par Jean-Jacques Rouvière, Marion Duquenne, Sonia Pintor i Font, Francesca Giuliano, Marie Provence et mis en scène par Marie Provence .
“Pacamambo” c’est l’histoire d’une petite fille dont la grand-mère meurt un soir où elle devait la garder. On découvre alors le chemin spirituel qui amène la petite fille à accepter que sa grand-mère soit partie et qu’elle ne revienne plus. C’est une très jolie histoire, qui pourrait être glauque, mais qui reste poétique et surtout beaucoup moins noire que ce à quoi m’avait habitué l’auteur.
La mise en scène est très travaillée. En particulier, la mort de la grand-mère est un jeu de lumières et musiques qui laisse entrer la lune sur les planches. Tous les comédiens sont bien dans leurs rôles et portent ce texte en dehors du chien un peu moins convaincant. Finalement, c’est justement le texte qui parfois est un peu en deçà. On n’arrive pas à être touchée par cette petite fille alors que l’histoire, le jeu et la mise en scène sont parfaitement en place.
Si cette troupe tourne, n’hésitez quand même pas à aller vous faire votre propre avis!
Ta vie sera plus moche que la mienne
Pour finir le festival en beauté, nous décidons d’aller voir le nouveau spectacle de Didier Super. Une fois n’est pas coutume, je ne ferais pas de critique du spectacle… Si vous connaissez Didier Super, vous savez si vous voulez aller le voir ou non, sinon, renseignez-vous! Sachez juste que je n’ai pas été déçu de la performance!
C’est donc sur un “Allez dégagez! Vous ne nous manquerez pas!” alors que nous quittons le dernier spectacle de notre festival quelques minutes avant la fin pour attraper un train à temps que se clôture pour moi la saison 2013 d’Avignon. Une saison avec beaucoup de bonnes surprises, mais sans un porteur d’histoire pour la rendre exceptionnelle.