Jason Bourne est un mec qui un jour se réveille au beau milieu de l’océan avec un compte en banque dans l’épaule… Ah oui, si vous n’avez pas vu la trilogie Bourne, passez votre chemin, il va y avoir du spoil!
Chose peu commune donc, il découvre que le numéro qu’il avait dans l’épaule lui donne accès à un coffre qui renferme une cinquantaine de passeports avec sa photo, des monnaies d’un peu tout les pays du monde et une arme à feu. À côté de ça, il a quelques réflexes étranges, genre un mec lui met la main sur l’épaule (toujours cette foutue épaule, c’est un signe), il lui fait faire un saut périlleux, lui donne un coup de genou dans la tête et lui brise la nuque… En bref, soit il est agent secret et il a oublié son passé, soit il est acteur de film d’action. Vu que nous sommes dans un film, on optera donc pour la première solution.
Dans le premier film de la trilogie, on découvre donc le personnage au fur et à mesure qu’il retrouve sa mémoire, il essaie tant bien que mal d’échapper à cette foutue C.I.A. qui veut le tuer (bah oui, un agent secret surpuissant ça fait tache). Non seulement il y arrive mais en plus il emporte avec lui une fille qui lui a prêté sa voiture… En bref le grand amour.
Tout ça jusqu’à ce qu’au début de la mort dans la peau, sa blonde se fasse tuer (expression canadienne hein, il serait stupide de caractériser par sa couleur de cheveux une personne qui en change en permanence pour échapper aux chinois du FBI). C’était pas très malin d’aller tuer la dulcinée d’un agent qui vous a tant fit chier pendant un premier film mais vous comprenez bien qu’il faut vivre et sans ça, pas de deuxième film! Bref le Jason est pas super content et décide de flinguer toute la CIA finalement histoire d’être débarrassé de ces individus à la gâchette facile une bonne fois pour toutes. Armé de sa bite, son couteau et ses techniques sur-pêchues d’agent secret il y arrive relativement facilement.
À la fin de ces deux films se pose un premier problème existentiel pour universal : comment faire une suite à cette franchise plutôt lucrative? La solution est très simple et assez classique : une préquelle! Genre comment Jason Bourne est devenu Jason Bourne, qui est-il réellement, qui est le vrai vrai grand méchant, tout un programme en somme. Et histoire de faire les choses de façon plus originale, on apprend plein de choses sur le passé de Bourne mais le film se passe après…. Cette phrase est incompréhensible? C’est normal, c’est la stratégie de l’échec!
Une trilogie donc excellente autour d’un personnage charismatique et une histoire de conspiration forcément grisante. L’histoire d’un mec tout seul qui détruit toute une organisation à mains nues et qui a même le temps de tomber amoureux.
Mais aujourd’hui nous parlons du dernier film dans cet univers : l’héritage. Les scénaristes ont eu une idée de génie : une pendantquelle. Une histoire qui se passe pendant toute la trilogie Bourne mais sans Jason Bourne. Le choix est alors immense, vous pouvez raconter comment Roberto a ouvert sa pizzeria à Manhattan, comment Gilda alors concierge est devenue chanteuse folk dans un bar de la nouvelle Orléans ou raconter la vie d’un autre agent du même programme que Jason Bourne au moment ou il mettait tout son bordel. Parmi ces trois propositions alléchantes, c’est la dernière qui fut retenue.
On découvre donc un agent qui par un pur hasard survit à la grande opération d’effacage des agents déclenchée par les conneries de Bourne. Alors qu’il a une chance incroyable, notre agent survivant prend une décision aussi courageuse qu’héroïque : il va aller braquer la réserve de médicaments de la CIA histoire de pouvoir continuer à prendre les doses que lui imposait l’agence (parce qu’il est content d’être libre mais il aime bien ses médicaments : ils le rendent intelligent). Mais ne soyons pas critiques, on est dans un film d’action, le scénario à le droit d’être inintéressant et ce n’est pas parce que Jason Bourne est en train de se farcir la CIA que le monsieur n’a pas le droit de rêver d’une vie simple.
En revanche, ce qui rend le film particulièrement dur à défendre, c’est la nullité des « méchants ». Comme dans tous les Bourne, l’agent est poursuivi par la CIA. Mais ici ils ont au mieux 40 minutes de retard… La quasi intégralité du film se fait avec une CIA qui a un jour de retard et le film finit par l’agence qui découvre la chambre ou le héros à dormi… La veille! Heureusement, un autre agent déplacé sur place (ouais ils étaient tous morts mais en fait non) trouve leur trace et les poursuit. C’est un super agent qui a dans le corps un virus pour être très fort et très intelligent. Il se retrouvera finalement mis KO par un coup de pied de la docteur en chimie qui accompagne le héros…
En bref, n’allez pas voir ce film et contentez vous de la bande annonce :
Et comme j’aime bien l’idée d’une pendantquelle, une illustration du prochain film de la série Bourne!