Avignon J3, toujours en différé

Suite des retours sur le festival d’Avignon avec un différé de presque un mois! On en arrive au jour 3 avec le plus beau spectacle vu dans ce off!

Automne et Hiver

Première grosse déception du festival qui deviendra finalement la plus mauvaise pièce que j’ai pu y voir. L’auteur nous développe la psychologie et souffrance de personnages à travers un repas de famille. Les repas sont des types d’évèneents très complexes à bien mettre en scène au théâtre, ils peuvent très rapidement être aussi ininterressants qu’inaudibles.

Dans ce cas le problème est ailleurs… C’est très bavard, la mise en scène est très peu présente et surtout le texte est tres peu interressant. Il resterai à s’attacher aux personnages et leur interprétation mais ici encore peu de choses à récupérer. On a l’impression d’assister à une succession de monologues de personnages qui ne s’écoutent pas. Un peu comme si la pièce avait été écrite pour satisfaire le mythique égo des comédiens, offrant trois premiers rôles n’ayant même pas à s’écouter.

Et enfin, pour couronner le tout, la pièce était littéralement interminable… Le sommum fut atteint avec les dernières répliques du type :
“Raccroche”
“Non, toi d’abord”

Cette pièce que je déconseille a été écrite par Lars Noren et interprétée à Avignon par la Compagnie de l’Arcade.

Bonheur – Titre provisoire

 


Pièce unique avec un objectif impossible, répondre à la question : “C’est quoi le bonheur?”. Deux personnes sur scène discutent de cette notion avec passion. En particulier, la femme menace au début de la pièce de se suicider (oui oui, on parle de bonheur, c’est un peu compliqué à expliquer…) d’une manière poignante… On a envie de se lever et de courir la chercher lorsqu’elle quitte la salle.

La mise en scène est à la fois simple et originale : un grand tissu blanc sur le sol et un mur. Mais surtout un peintre qui par moment viens rajouter des touches de couleur, des mots sur le tissu.

Une pièce unique d’après un texte d’Alain Timar, Paul Camus et Pauline Méreuze (aussi interprètes).

Wurre Wurre

 

Après toute ces émotions sur le bonheur, rien de tel qu’une pièce absurde! Et sur ce point le duo comique Wurre Wurre ne m’a pas déçu. Pour vous donner une idée, la lumière s’allume et les deux hommes s’affairent à construire un ingénieux système : grâce à un tuyau d’arosage de 6m relié de la bouche de l’un d’eux à un ballon situé juste au dessus de sa tête, il peut gonfler celui-ci. Ensuite, toujours grâce à ce tuyau, il gonfle un coussin sous ses fesses pour se surélever de plusieurs centimètres. En effet, équipé sur la tête d’un entonoir surmonté d’une pointe, il pourra ainsi faire éclater le ballon!

J’imagine qu’à ce point vous n’avez pas compris grand chose, c’est normal c’est absurde! Si vous aimez ce genre d’humour courrez y vous passerez un très bon moment. Un autre extrait en vidéo :

 

Le porteur d’histoire

Nous voila enfin arrivés au clou de mon festival… J’y reviendrai plus longuement sur un article dédié à l’occasion de sa sortie au théâtre 13 à Paris.

Cette pièce nous parle des belles histoires, ces histoires tellement belles que le fait qu’elles soient vraies n’a plus réellement d’importance. Tout cela à travers une trame historique parcourant plusieurs pays. Cette pièce à beaucoup de qualités : une interprétation parfaite, une mise en scène tellement milimétrée que cela en deviens magique (à vrai dire je ne sais pas comment on peut parvenir à mettre au point une telle mise en scène) et une histoire simple à apprécier.

Si vous n’allez jamais au théâtre, courrez-y, c’est une porte d’entrée magnifique. Si vous en dévorez régulièrement, précipitez-vous, vous y trouverez une des meilleure pièce de votre année théâtrale.

A avignon, la pièce était au théâtre des Béliers, à la rentrée elle est au théâtre 13, allez voir son site web.

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