Le mois de juillet arrive et c’est reparti pour une saison du Off d’Avignon! Comme les années passées, voici donc un résumé et avis des pièces que j’ai vu.
Pourquoi j’ai mangé mon père
La journée commence avec « Pourquoi j’ai mangé mon père », seul en scène basé sur le livre de Roy Lewis du même nom. Je n’ai pas lu le livre et a priori la pièce s’en éloigne pas mal tout en gardant l’univers dans ses grandes lignes.
Ce seul en scène raconte donc l’histoire d’une famille préhistorique qui découvre l’époque moderne, la technologie, le feu quoi! Damien Ricour nous propose une très bonne interprétation et sert parfaitement l’ambiance (il s’occupe d’ailleurs aussi des lumières et du son, je ne sais pas si ça avait un lien avec la grève des intermittents). Il passe aussi une bonne partie du spectacle a faire des bruitages et autre cris.
Au final et surtout du fait de ces cris, on est tous ressortis mitigés, l’interprétation est bonne, le texte est sympathique mais pas de quoi sauter au plafond. Bref je ne le déconseille pas pour les curieux mais ce n’est pas une pièce inoubliable!
Piano rigoletto (A EVITER)
Bande annonce « Alain Bernard – Piano Rigoletto… par alainbernardlevrai
On enchaine ensuite avec ce spectacle musical, principalement guidé par les critiques dithyrambiques :
LE PARISIEN: C’est hilarant.
TELERAMA TT : A hurler de rire. On jubile !
FRANCE INFO : Précipitez-vous, c’est magnifique.
LA Nelle REPUBLIQUE du CENTRE : Un spectacle anti-crise !
L’an passé j’avais vu un excellent spectacle musical au piano et j’ai laissé le bénéfice du doute à celui-ci, je n’aurais pas du. Le spectacle est tout a fait inintéressant principalement parce qu’il a une trentaine d’années de retard… Pour exemple, il parle des séries télé policière et se moque de l’ambiance musicale, idée certes déjà vue mais qui peut être sympathique sauf quand les séries de références tiennent plutôt de l’inspecteur Columbo que des Experts.
Bref, pas la peine de plus m’étaler, n’y allez pas, tout simplement, il y a largement mieux à voir, même dans les spectacles musicaux. Préférez-y par exemple Piano Furioso dont j’ai parlé l’an dernier.
Le cancre
Parmi les spectacles exceptionnels vu l’année passée, il y eu Motobécane, un seul en scène parlant d’un fait divers commis par un homme simple d’esprit. L’interprète de cette pièce est de retour cette année avec une nouvelle création basé sur des textes de Daniel Pennac sur l’échec scolaire. Nous y avons tout de suite couru et avons donc assisté à la première du spectacle.
Le texte est excellent et l’interprétation est toujours très bonne même si le personnage présenté est un peu plus faible à mon goût. Mais en l’état, on s’embête terriblement… Je ne sais pas si c’est une question de rythme, de longueurs dans le texte ou d’interprétation mais force est de constater que l’on est pas pris aux tripes comme avec Motobécane et viens alors un moment où l’on est impatient que cela se finisse.
Néanmoins c’est une création et surtout c’était la première. Le festival d’Avignon est aussi une chance pour ces créations de s’affiner et de s’ajuster aux réactions des spectateurs et au vu de la qualité de la troupe, je ne doute pas une seule seconde que ce spectacle sera bien meilleur en fin de festival, une fois le bon rythme et le bon ton trouvé.
Les enfants du paradis
La journée se finit avec les enfants du Paradis, adaptation théâtrale du film basé sur les textes de Jacques Prevert. Je ne connais pas (encore!) le film et donc découvrait texte et histoire pour la première fois. La mise en scène ainsi que le décor était très contemporain et le mime omniprésent dans les visuels lié au film n’était ici qu’une allusion.
L’histoire reste belle mais le texte tel qu’il est dit ici ne respire pas la poésie habituelle de Prevert ce qui a tendance a laisser un gout d’inachevé. Heureusement, les comédiens jouent parfaitement et la mise en scène est bien réglée, on passe un bon moment.
Ceux d’entre nous qui connaissaient (et adoraient) le film ont été quelque peu déçu et n’ont pas retrouvé dans cette pièce ce qu’ils avaient aimé à l’écran.